Вольтер и его книга о Петре Великом

Евгений Шмурло
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Вниманию читателей представлен труд известного историка, члена-корреспондента Императорской Санкт-Петербургской академии наук Евгения Францевича Шмурло (1853-1934). Его книга увидела свет в Праге в 1929 г., давно стала библиографической редкостью, а потому оказалась малодоступной для читателей. Между тем она и в наши дни остается оригинальным исследованием о работе Вольтера над «Историей Российской империи при Петре Великом». Особую ценность представляют документальные приложения к книге, дающие возможность проникнуть в творческую лабораторию Вольтера, прояснить отношение критиков, в первую очередь М. В. Ломоносова и Г. Ф. Миллера, к его работе. Публикацию труда Е. Ф. Шмурло предваряет вступительная статья, в которой дается историографическая оценка его работ о Петровской эпохе.

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Вольтер и его книга о Петре Великом
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(Année 1700)

N. 235. – Presque toute la Livonie avec l’Estonie entière avait été abandonnée par la Pologne au roi de Suède Charles XI (470).

REM. II. p. 185 à la fin. L’Estonie n’a jamais appartenue à la Pologne. Elle n’a donc pu être abandonnée à la Suède. C’est la Livonie. (REM. I.: même texte.)

N. 236. – Le czar fit marcher environ soixante mille hommes vers l’Ingrie… il y avait quelques Cosaques et des Tartares Circassiens… Il mit le siège devant Narva, petite ville en Ingrie (471).

ЛОМ. I. chap. 8, p. 16. Нарва маленький город. Мне кажется, мало сказано.

REM. II. p. 188. Suivant le journal de Pierre I, il n’y avoit ni Cosaques, ni Ta-tares Circassiens dans l’armée russe, qui faisoit le siège de Narva. La cavallerie étoit composée de la noblesse de Moscou, de Novgorod et de Smolensk. On écrit toujours Tatares (REM. I.: même texte à l’exception des derniers mots: «on écrit toujours Tatares», ce qui est facile à comprendre puisque dans les REM. I. on écrit partout Tartare avec r, tandis que dans les REM. II., au contraire, la forme Tatare sans r est adoptée. (MÜLLER: même texte que dans les REM. I.).

N. 237. – Le jeune roi de Suède… ne pouvait opposer que dix pièces d’artillerie à cent quarante-cinq canons dont les retranchements des Russes étaient bordés. Toutes les relations de ce temps-là, tous les historiens sans exception, font monter l’armée russe devant Narva à quatre-vingt mille combattants. Les Mémoires qu’on m’a fait tenir disent soixante, d’autres quarante mille (472).

REM. II. p. 190, l. 2. dix pièces. Nordberg, Adlerfeld et les autres historiens Suédois avouent eux-mêmes, qu’ils en avoient trente-sept sur deux batteries (REM. I.: idem. MÜLLER: idem).

REM. II. p. 190, l. 6. tous les historiens. C’est l’ordinaire des vainqueurs de grossir le nombre de leurs ennemis vaincus. Cette victoire de Charles XII n’a été d’abord connue en Europe que par les relations des Suédois et de leurs partisans, et copiée après par tous les auteurs qui ont parlé de cette journée. Il est d’une vérité incontestable que l’armée Russe n’étoit composée tout au plus que de 40.000 combattans, mais on ne nie pas, qu’il n’y ait eu peut-être plus de 20.000 bras inutiles à la suite de cette armée. C’étoit l’ancienne coutume des Russes d’avoir toujours un grand train d’equipage et de serfs. Les provisions pour toute la campagne suivoient ordinairement l’armée. Chaque gentilhomme avoit les siennes et on ne connoissoit pas encore l’avantage d’établir de distance en distance des magazins. On auroit souhaité que Mr. de Voltaire eût plus détaillé les causes de cette défaite, marquées dans le journal de Pierre I, auquel il se rapporte pourtant. (REM. I.: même texte, mais sans les derniers mots: «auquel il se rapporte pourtant».) (MÜLLER: idem, ainsi que dans les REM. II.).

N. 238. – Les uns courent se jeter dans la rivière de Narva, et une foule de soldats y furent noyés; les autres abandonnaient leurs armes et se mettaient à genoux devant les Suédois (473).

REM. II. p. 191, l. 15. On ne trouve dans aucun historien Suédois qui a écrit la vie de Charles XII, que les Russes se soient mis à genoux devant leurs vainqueurs. Le soldat russe ne connoit pas jusqu’à présent cette manière de demander grâce ou pardon. Le nombre de ceux qui défilèrent devant le roi de Suède, et mirent bas leurs armes, ne pouvoit excéder vingt mille hommes. Une grande partie avoit déjà passé la rivière de Narova avec leurs armes. (REM. I.: même texte, mais sans la phrase: «Le soldat russe – au pardon».) (MÜLLER: même texte que dans les REM. II.).

N. 239. – Parmi les prisoniers se trouva le fils du roi de Géorgie, qui fut envoyé à Stockholm; on l’appelait Mittelleski, czarovicz, fils de czar; ce qui est une nouvelle preuve que ce titre de czar ou tsar ne tirait point son origine des Césars romains (473).

REM. II. p. 192. Mitteleski Son nom étoit Alexandre Artchilovits, il étoit fils du roi de Meletie ou de Géorgie. Quand aux mots tsars et tsarewits on s’en rapporte à ce qui est dit plus haut (REM. I.: idem).

MÜLLER. Mittelesky, czarovits. Sein Name war Alexander Artschilowitsch. Er war ein Sohn des Königs von Meletien oder Georgien. Die Wörter zar und zarowitsch bedeuten einen König und königlichen Prinz. In der slawonischen Bibel, und sonst überall, werden die Konige David, Salomon, Alexander u. a. m. zare genennet.

N. 240. – Tous les avantages qu’on peut tirer d’une bataille gagnée, Charles XII les eut; magasins immenses, bateaux de transport chargés de provisions, postes évacués ou pris, tout le pays à discrétion des Suédois: voilà quel fut le fruit de la victoire (474).

REM. II. p. 193, l. 16. Les magazins ne pouvoient pas être immenses, puisque les Russes mourroient eux-mêmes de faim, et que les Suédois pour s’en garantir étoient obligés d’inviter par des lettres de protection les habitants Russes de la frontière, de leur en apporter. Vid. Nordberg. (REM. I.: idem; perissoient eux-mêmes de faim; les habitants Russiens; le mot «magazins» également avec z.) (MÜLLER: même texte.)

N. 241. – Un évêque de Russie composa une prière [note de Voltaire: «Elle est imprimée dans la plupart des journaux et des pièces de ce temps-là, et se trouve dans l’Histoire de Charles XII»] à saint Nicolas au sujet de cette défaite [de Narva]; on la récita dans la Russie. Cette prière, qui fait voir l’esprit du temps et de quelle ignorance Pierre a tiré son pays, disait que les enragés et épouvantables Suédois étaient des sorciers; on s’y plaignait d’avoir été abandonné par saint Nicolas (474).

REM. II. p. 194, l. 14. à St. Nicolas. Cette prière est absolument fausse et supposée. On ne la trouve dans aucun livre de prières russes de ce tems-là. On s’en est soigneusement informé des prêtres et des gens, qui ont assisté à l’affaire de Narva, dont quelques-uns vivent encore. Si la chose étoit vraye, on ne ferait pas la moindre difficulté de l’avouer, comme une suite de l’ignorance et de la barbarie de ces temps. Il est plus probable que quelque Allemand ou François l’a composé pour se divertir aux dépens des Russes» (REM. I.: même texte sans la dernière phrase: «il est plus – des Russes». MÜLLER: même texte que dans les REM. II.).

N. 242. – Se rapporte à la p. 474 (chap. XI).

ЛОМ. I. chap. 8. Вся сия глава описана неправедно и коротко очень. Многие полки возвратились с военною честию, и военную казну почти всю вынесли в карманах, которую в Новегороде, пред Софийским собором, в ящики высыпали.

Chapitre XII.


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